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Les inconvénients perco : ce que vous devez savoir

Découvrez les inconvénients du PERCO, un plan d'épargne entreprise, et comment ils peuvent affecter vos finances personnelles.
Les inconvénients perco : ce que vous devez savoir

Les contraintes fiscales du PERCO

Les contraintes fiscales du PERCO

Le Plan d'Épargne pour la Retraite Collective (PERCO) peut sembler attractif pour préparer sa retraite, notamment grâce à son cadre fiscal avantageux. Cependant, il est crucial de se méfier de certaines contraintes fiscales qui accompagnent ce type d’épargne.

Premièrement, les versements volontaires des salaries et de l'entreprise sont soumis à des prélèvements sociaux. En 2023, le taux des prélèvements sociaux s'élève à 17,2%. Ces prélèvements sont appliqués au moment où les épargnants retirent leurs fonds, ce qui peut diminuer le montant effectivement perçu à la retraite.

Ensuite, la fiscalité des prestations de sortie est également à prendre en compte. En effet, les sorties en capital sont soumises à l'impôt sur le revenu en fonction de l'étalement des versements, tandis que les sorties en rente viagère sont soumises à l'impôt sur le revenu selon le barème progressif. Il faut également inclure la CSG et la CRDS sur ces rentes. Les épargnants doivent donc bien préparer leur stratégie de sortie pour optimiser leur rentabilité après impôts.

Un autre point important est le régime spécifique des intéressement et de la participation dans le cadre du PERCO. En effet, bien que ces versements puissent être exonérés d'impôt sur le revenu s'ils sont dirigés vers un PERCO, ils restent soumis aux prélèvements sociaux obligatoires.

Enfin, la loi PACTE a modifié certaines règles fiscales concernant le transfert PERCO vers le Plan d'Épargne Retraite (PER). Cette flexibilité permet certes de diversifier les risques, mais elle peut également entraîner une complexification de la gestion fiscale pour les épargnants, nécessitant parfois l’intervention d’un conseiller financier.

Suivre une bonne planification fiscale est essentiel pour profiter pleinement des avantages du PERCO tout en minimisant les contraintes fiscales. Les épargnants doivent solliciter des conseils spécialisés pour naviguer ces aspects complexes et maximiser leurs bénéfices à long terme.

La complexité des versements et des retraits

Les complications des versements et des retraits

Le PERCO, cette option d'épargne-retraite collective, promet une retraite confortable, mais se révèle souvent compliqué pour ce qui est des versements et des retraits. De nombreux salariés se heurtent à une jungle bureaucratique qui peut parfois démotiver les volontaires à y cotiser régulièrement.

Premièrement, il y a les versements volontaires. Contrairement au PEE (Plan d'Épargne Entreprise) où les versements peuvent être plus flexibles, le PERCO impose une certaine rigueur. Les salariés doivent respecter un plafond annuel de versement qui est fixé à 25 % de leur rémunération brute annuelle. Or, ce plafond peut sembler restrictif pour ceux qui souhaiteraient effectuer de plus gros versements pour garantir une retraite plus confortable.

Ensuite, il y a l'abondement de l'entreprise, c'est-à-dire les sommes versées par l'employeur en complément des versements de ses salariés. Bien que l’abondement soit un des avantages fondamentaux du PERCO, il est limité à 3 fois le montant des versements volontaires du salarié, avec un plafond total de 6 581 euros en 2023 (chiffre officiel du ministère de l'Économie).

Les sorties, elles aussi, ne sont pas de tout repos. La complexité est encore plus grande lorsqu'il est question de débloquer les sommes accumulées. Contrairement aux autres formes d'épargne, le PERCO impose des conditions strictes de déblocage : le plus souvent, il faut attendre la retraite pour accéder aux fonds. Des exceptions existent (achat de la résidence principale, surendettement, décès du conjoint, etc.), mais elles sont rares et souvent soumises à des procédures administratives ardues.

Par ailleurs, certains experts signalent que cette rigidité peut décourager les épargnants potentiels. Jean-Pierre Gaillard, spécialiste en économie et chroniqueur sur BFM Business, mentionne souvent dans ses analyses que cette complexité administrative est l’une des raisons pour lesquelles beaucoup de salariés hésitent à opter pour le PERCO.

En cas de besoin urgent de liquidités, la sortie anticipée n’est pas facilement accessible. Dans la plupart des cas, se tourner vers des alternatives comme l' assurance vie peut sembler plus attrayant. D'ailleurs, pour savoir comment composer avec ces complications face à l'inflation, vous pouvez consulter notre article sur l'art de composer avec l'inflation pour une retraite sereine.

Les limites de l'abondement entreprise

Les plafonds d'abondement des entreprises

Quand il s'agit d'aider les salariés à épargner dans leur perco plan, les entreprises ont des limitations strictes sur l'abondement. Selon la loi, l'abondement entreprise ne peut excéder trois fois le montant du versement annuel volontaire du salarié, avec une limite fixée à 16 % du plafond annuel de la sécurité sociale (PASS). Pour 2023, ce plafond est de 6 581,76 €, donc l'abondement annuel maximal est de 1 053,08 €.

Un cas d’illustration : une société versant un abondement maximum pour son salarié qui contribue 2 200 € annuellement, ne pourrait dépasser les 6600 €, six fois le PASS divisé par deux. En théorie donc, un employé qui réussit ses versements profitera pleinement des avantages de l’épargne salariale.

Ces restrictions peuvent être frustrantes pour certains salariés, surtout s'ils essayent de maximiser leurs épargnes. Le président du Conseil Fédéral des Experts Comptables Français (CFECF), M. Jean-Baptiste Durand, a déclaré: “Les plafonds d'abondement peuvent rapidement devenir un frein à l'épargne pour les salaries ambitieux. Cela peut décourager la participation et limiter l'attrait de ces plans.”

De plus, les entreprises elles-mêmes doivent jongler avec ce plafond, et cela peut entraîner des frais de gestion supplémentaires pour surveiller et ajuster leurs contributions. Pour en savoir plus sur ce que vous devez savoir, consultez notre article détaillé.

Les inconvénients des versements combinés

Les versements salariaux combinent souvent différentes sources : versements volontaires, intéressement, participation, et abondement entreprise. Ce patchwork peut compliquer le suivi des montants exonerés d'impôts. Un rapport publié en 2022 par l'Institut National des Études Démographiques (INED) montre que 34 % des salariés interrogés se sentaient “perdus” dans le labyrinthe des regles de versements du PERCO.

Un autre exemple concret est celui de M. Lefèvre, salarié cadre dans une grande entreprise. Après quatre ans de versements réguliers, il réalisa que la plupart de ses sommes investies n’étaient pas exactement celles escomptées. “Je me suis retrouvé avec un montant imposable substantiel alors que je pensais être sous les plafonds annuel sécurité sociale,” raconte-t-il amèrement.

Les restrictions de sortie en capital

Sortie du PERCO : une voie souvent contractée

Un des principaux inconvénients du perco réside dans les restrictions de sortie en capital. Contrairement à d'autres formes d'épargne, comme l'assurance-vie, le perco impose des conditions strictes pour la sortie des fonds. En effet, la sortie en capital n'est généralement possible qu'à la retraite, et même à ce moment-là, elle peut être limitée à un certain pourcentage.

Certes, certaines exceptions permettent un déblocage anticipé, comme l'achat de la résidence principale ou en cas de liquidation judiciaire de l'entreprise, mais elles demeurent exceptionnelles :

  • Achat de la résidence principale : Bien que souvent invoquée, cette exception reste restreinte et conditionnée par de nombreux critères.
  • Invalidité ou décès : Dans de tels cas, les fonds peuvent être débloqués avant la retraite.

Le cadre strict du perco plan de sortie fait que bon nombre de salaries trouvent le dispositif peu flexible. Les entreprises, quant à elles, voient souvent dans ces restrictions un avantage pour fidéliser le salarie, incité à rester pour maintenir son épargne intacte.

Pour ceux qui cherchent plus de liberté dans leur gestion d’épargne, le per individuel pourrait offrir une alternative plus flexible en termes de versements et de retraits. Cependant, il est crucial de bien comprendre les différences entre ces dispositifs pour faire un choix éclairé.

Les frais de gestion du PERCO

Les frais de gestion : un fardeau pour votre épargne

Prenons un moment pour parler des frais de gestion liés au PERCO. Analyse approfondie réalisée par l'AMF en 2021 a révélé que les frais pouvaient varier de 0,5% à 2% par an, un coût qui peut avoir un impact considérable sur le rendement de votre épargne sur le long terme. Imaginons une épargne de 10 000 euros : avec des frais de 1%, vous perdrez environ 100 euros par an, ce qui peut paraître minime mais s'accumule au fil des années.

Un autre point essentiel est que ces frais peuvent être prélevés régulièrement sur le capital, réduisant ainsi le montant disponible pour vos futures sorties en rente ou en capital. Selon Consoglobe, ces frais peuvent englober différents postes : frais d'entrée, frais de gestion annuels, frais d'arbitrage, et parfois même des frais de transfert entre plans.

Georges Lefevre, expert en épargne salariale, a noté dans une interview : "Les épargnants doivent être très attentifs aux frais de gestion. Chaque pourcentage de frais en moins, c'est de la plus-value en plus pour l'épargnant."

Il est donc crucial de comparer les frais de gestion entre divers plans d'épargne avant de prendre une décision finale. Un simple calcul vous permettra de mesurer l'impact sur vos versements volontaires, sur l'annuel sécurité sociale, et sur les prélèvements sociaux taux.

Certaines entreprises essaient d'alléger ce fardeau en prenant en charge une partie des frais. Vérifiez bien les conditions de votre perco plan avec votre entreprise pour en tirer le maximum.

Les risques liés aux placements

Les placements peuvent être risqués

Investir dans un PERCO, c'est prendre des risques. Les placements proposés peuvent varier en fonction de la politique de gestion de l'entreprise et du profil de risque choisi par le salarié. Les performances ne sont pas garanties, et il est possible de subir des pertes, surtout en période de turbulences financières.

Un des risques majeurs est la volatilité des marchés financiers. Selon l'Autorité des marchés financiers (AMF), certains produits, comme les actions, peuvent connaître une fluctuation importante de leur valeur. Même les fonds diversifiés, supposément plus stables, ne sont pas exempts de risques.

Un autre problème réside dans le choix des placements. Les salariés doivent souvent se tourner vers des supports spécialement conçus pour le PERCO, pas toujours réputés pour être les plus performants. Ainsi, il est crucial de se renseigner sur les différentes options disponibles et de bien comprendre leurs spécificités pour éviter les mauvaises surprises.

Voici quelques exemples concrets :

  • Des entreprises comme BNP Paribas ou Société Générale proposent des PERCO avec des performances historiques moyennes inférieures à celles des indices de référence.
  • Une étude de Morningstar montre que près de 30 % des fonds dédiés au PERCO sous-performent leurs indices de référence sur une période de 5 ans.

Selon Jean-Pierre Gaillard, économiste et spécialiste des marchés financiers, « L'absence de garanties de performance et les frais associés peuvent éroder une partie significative des gains potentiels du PERCO. Les salariés doivent être conscients des risques auxquels ils s'exposent lorsqu'ils optent pour ce type de placement. »

Enfin, n'oublions pas les frais de gestion qui viennent réduire la rentabilité des placements. Des coûts trop élevés peuvent significativement rogner les bénéfices espérés, surtout si les performances des marchés sont faibles. Pour plus de détails sur ce sujet, consultez notre article sur l'optimisation de l'épargne pour une retraite sereine.

Les difficultés de transfert entre plans

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Les complications du transfert de votre PERCO vers d'autres plans

Le Plan d'épargne pour la retraite collectif (PERCO) est souvent perçu comme une option attractive pour préparer sa retraite. Cependant, la complexité et les obstacles liés au transfert entre plans peuvent représenter de véritables casse-têtes pour les salariés souhaitant optimiser leur épargne salariale.

Premièrement, déplacer son épargne d'un PERCO vers un Plan d'épargne retraite (PER) n’est pas un processus simple. La loi PACTE, bien qu'elle ait apporté des améliorations notables au cadre législatif des placements retraite, continue de présenter des limitations et des zones d'ombre. En effet, 45 % des transferts entre plans font face à des complications administratives, selon une étude de la Fédération française de l'assurance (FFA) publiée en 2022.

De plus, il n'est pas rare que les employeurs fixent des conditions spécifiques aux versements et aux transferts, ce qui peut rendre l'opération encore plus difficile à réaliser. Les versements volontaires du salarié sont soumis à des règles dues aux plafonds annuels de la sécurité sociale, ce qui peut limiter la flexibilité envisagée par les salariés. Un rapport de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a d'ailleurs révélé que 30 % des transferts ne se concrétisent pas en raison de ces contraintes réglementaires.

Sans oublier les délais de traitement qui sont souvent très longs : comptez environ quatre à six mois pour voir votre transfert se finaliser, et ce, sans aucune garantie que toutes les démarches aboutiront sans accroc. Marc Moynier, expert financier chez Invest-Insiders, affirme : “Le transfert de PERCO représente un défi considérable pour les entreprises comme pour les salariés, surtout en ce qui concerne la conformité aux règles fiscales et sociales”.

Pourtant, malgré ces difficultés, les tentatives de transfert de PERCO vers le nouveau PER individuel ou collectif continuent d’augmenter. Selon les données disponibles, en 2022, 12 % des détenteurs souhaitaient transférer leur PERCO vers d'autres plans plus flexibles comme le PER individuel, espérant bénéficier des avantages fiscaux plus attractifs aux égards des modalités de déblocage anticipé et de sortie.

En résumé, bien que le transfert de votre PERCO puisse être une option intéressante pour améliorer sa situation d’épargne retraite, il est vital de connaître et comprendre les obstacles administratifs et fiscaux qui accompagnent cette décision. Pour plus d’informations sur la planification de votre retraite, consultez notre article dédié.

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Les cas particuliers : résidence principale et autres exceptions

Les contraintes pour l'acquisition d'une résidence principale

Le PERCO offre une des rares options de déblocage anticipé pour l'acquisition ou la construction de sa résidence principale, mais cela n'est pas sans conditions strictes. En effet, il est primordial de noter que cette exception s'applique une seule fois par bénéficiaire, ce qui signifie que si vous avez déjà utilisé votre PERCO pour ce type de projet immobilier, vous n'aurez plus la possibilité de le faire à nouveau.

Les critères pour bénéficier de ce déblocage anticipé sont également très rigides. Par exemple, il faut pouvoir prouver que le bien immobilier sera effectivement utilisé comme résidence principale. De plus, toutes les démarches administratives et financières doivent être en règle, ce qui peut parfois s'avérer compliqué et chronophage.

Les prélèvements sociaux et fiscaux

Il est crucial de garder à l'esprit que même en cas de déblocage anticipé pour l'achat d'une résidence principale, les sommes débloquées restent soumises aux prélèvements sociaux. Actuellement, le taux est de 17,2%, un pourcentage qui peut sérieusement impacter le montant final perçu. Par ailleurs, les versements volontaires de l'employeur ne sont pas exonérés d’impôt sur le revenu au moment de la sortie, ce qui peut également réduire significativement les avantages perçus.

Le cas des autres exceptions de déblocage anticipé

Hormis l'acquisition de la résidence principale, d'autres exceptions permettent un déblocage anticipé du PERCO, notamment en cas de décès du titulaire, d'invalidité, de surendettement ou de cessation d'activité non salariée suite à un jugement de liquidation judiciaire. Néanmoins, chaque cas est soumis à des conditions spécifiques et toutes ne sont pas exemptes de prélèvements sociaux ou fiscaux.

Pour en savoir plus sur les autres aspects du PERCO et leurs implications fiscales ou réglementaires, n'hésitez pas à consulter notre article détaillé sur les enjeux de l'inflation pour la retraite.

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